Description
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Nom latin : Vaccinum macrocarpon
Nom botanique : canneberge, cranberry, airelle des marais, airelle à gros fruit, atoca, atoka
Famille : Ericacées
Partie utilisée : Baies (fruits, graines séchées)
DESCRIPTION BOTANIQUE DE LA PLANTE
La canneberge est une grande airelle rouge, appelée “cranberry” dans les pays anglophones, où elle est très appréciée et bien plus connue qu’en France.
La canneberge appartient à la famille botanique des éricacées et s’apparente à l’airelle ou à la myrtille ( Vaccinium myrtillus).
Les plants de canneberge se présentent comme des petits arbustes de 30 cm de haut, tapissants, qui poussent principalement dans les tourbières du Nord des Etats-Unis. En d’autres termes, la canneberge est une plante qui apprécie les sols humides et acides.
C’est un petit buisson, au feuillage vert foncé et brillant, persistant, devenant, en hiver, roux foncé. La floraison produit de minuscules petites fleurs pendantes en forme de clochette de couleur rose. Elle a lieu à la fin du printemps et en été, pour une récolte des fruits à l’automne. Les baies de cranberry sont rouges et d’environ 2 cm de diamètre.
USAGES TRADITIONNELS
L’utilisation médicinale et culinaire des baies de canneberge débute chez les Amérindiens, qui nommaient la plante atoka.
Les baies de canneberge étaient incorporées à de nombreux plats, au point de faire partie de la nourriture de base de cette population. En parallèle, les Amérindiens employaient la canneberge à des fins thérapeutiques, comme poudre désinfectante et cicatrisante. Ils avaient aussi découvert ses propriétés désinfectantes des voies urinaires.
Les Européens découvrirent les baies de cranberry lors de leur arrivée aux Amériques. Durant les grandes découvertes, la canneberge, riche en vitamine C, fut utilisée pour lutter contre le scorbut, à bord des navires qui traversaient l’Atlantique.
Dès le XIXe siècle, des botanistes anglais et américains se lancèrent dans la culture de la canneberge. A partir de 1920, aux Etats-Unis, elle fut prescrite par les médecins, pour lutter contre les infections urinaires.
Les principes actifs de la canneberge ne furent cependant étudiés que dans les années 1980, époque à laquelle les scientifiques découvrirent des substances modifiant la composition de l’urine, au point d’empêcher une invasion par des bactéries comme l’ Escherichia coli.
La canneberge est toujours utilisée aujourd’hui, pour réduire le recours aux antibiotiques, lors d’infections urinaires chroniques ou récidivantes.
UTILISATION THÉRAPEUTIQUE
En utilisation thérapeutique, on utilise le fruit ou le jus de canneberge pour prévenir et diminuer le risque d’infections urinaires récidivantes.
Outre des glucides simples (glucose, fructose, saccharose, et D-mannose) et une série d’acides (benzoïque, citrique, malique, quinique, phénolique, hydroxycinnamique, organique), la canneberge contient de la vitamine C, des anthocyanosides, des flavonoïdes, du resveratrol ainsi que de nombreux tanins (proanthocyanidols, épicatéchols et polymères, dont différentes formes d’épicatéchine).
La canneberge renferme de l’acide hippurique et des proanthocyanidines à hauts poids moléculaires qui auraient propriété de modifier la composition chimique de l’urine de façon à inhiber l’adhérence des bactéries (E. Coli en particulier) à la paroi du tractus urinaire.
Utilisation interne
Les baies de canneberge séchées sont consommées comme des aliments “forme”. On peut les croquer en hiver, pour stimuler l’énergie ou le système immunitaire.
Le jus de canneberge reste l’une des préparations les plus consommées, qu’il s’agisse de concentré ou de cocktails plus dilués (mélangés à de l’eau et à du sucre).
Les gélules et les capsules de canneberge contiennent soit du jus déshydraté, soit de la poudre de baie. En raison de l’effet diurétique de la canneberge, il convient d’accompagner les gélules de beaucoup d’eau. Certaines préparations sont plus concentrées, ce sont les extraits titrés.